Le studio Disney continua néanmoins de produire de petits dessins
animé jusqu'en 1956. Donald et Dingo étaient devenues de grandes stars et
Mickey ne faisait plus que des apparitions occasionnelles. De nouveaux
personnages important apparurent tels que Chip et Dale, deux écureuils très
susceptibles question territoire, qui savaient transformer la vie de Donald en
enfer. Les neveux de Donald firent également de nombreuses apparitions.
Outre les dessins animés mettant en scène ces personnages, Disney produisit
des courts métrages sans suite tels que Morris the Midget Moose (1950)
et Susie the little Blue Coupe (1952). En un sens, ces petits films
remplacèrent la série des Silly Symphonies abandonnée avant la guerre.
En 1950, Walt Disney sortit le premier long métrage animé qu'il ait produit
depuis huit ans. Ce fut Cendrillon - un projet qui
était en cours depuis plusieurs années. Ce fut un succès au box-office et une
réussite de l'imagination.
Le film suivant, Alice au pays des merveilles (1951),
fut un échec: on n'y retrouve ni l'atmosphère singulière de Lewis Carroll, ni
l'empreinte de Disney. Disney n'a pas réussi à trouver un équivalent filmique
des jeux de mots savants et subtils de Carroll. Déçu, il expliqua l'échec du
film par le "manque de coeur" de l'héroïne.
Peter Pan, paru en 1953, est un film bien plus
satisfaisant et démontre la maîtrise acquise par les dessinateurs de Disney
dans le traitement des personnages humains.
L'année 1955 vit la sortie de La Belle et le Clochard,
le premier long métrage animé de Disney en cinémascope. L'histoire se situe
dans la banlieue d'une ville américaine de taille moyenne, dans les premières
années des années XX. En fait, c'est dans un cadre semblable que Walt Disney a
probablement vécu lorsqu'il livrait les journaux de son enfance.
Il fut suivi d'un film pour écran panoramique, qui débuta dans l'enthousiasme
et s'acheva dans la désillusion. La Belle au Bois Dormant
devait être la plus spectaculaire des productions Disney de l'après-guerre.
Malheureusement, la production démarra à une époque où Disney était
préoccupé par la réalisation de films à acteurs et par la construction de
Disneyland. De plus, à sa sortie en 1959, il fut accueilli par des critiques
négatives.
Le film suivant, Les 101 Dalmatiens (1961), fut conçu
pour un format d'écran plus conventionnel. L'emploi de la caméra Xerox permit
de transférer directement les dessins sur des cellulos sans recourir à
l'encrage. Imaginé par Ub Iwerks - revenu aux studios en 1940 comme directeur
des effets spéciaux -, cet appareil fur utilisé durant les trois décennies
suivantes et imposa une approche très graphique de l'animation, en mettant
l'accent sur les aspects rectilignes. Avec ce film, le studio retrouva une
grande part de son assurance d'antan et se forgea un nouveau paradigme. Il
semble que Disney ait détesté le style du film, mais le public l'accueillit
chaleureusement et en fit un retentissant succès commercial.
Merlin l'Enchanteur ne compte pas parmi les grandes
réussites du studio. Sorti en 1963, ce film retrace l'enfance du roi Arthur en
se focalisant sur son éducation auprès de l'enchanteur Merlin.
Le
Livre de la Jungle, sorti quatre années plus tard, fonctionne mieux. Il
doit une part de son succès à l'habile distribution des voix. Ce fut le
dernier dessin animé de Walt Disney. Plusieurs mois avant son achèvement, à
l'automne 1966, un examen médical de routine révéla que Disney - grand fumeur
- souffrait d'un cancer pulmonaire en phase avancée. On lui enleva un poumon,
mais six semaines plus tard, le 15 décembre, il mourut dans sa chambre
d'hôpital St Joseph, à Burbank, juste en face du studio qu'il avait construit.
Il avait 65 ans.
Avant de mourir, Walt Disney avait donné le feu vert pour la réalisation du
prochain long métrage animé, Les Aristochats qui
sortit en 1970.
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