La biographie de Walt DISNEY             -page2-



De 1927 à 1931

Walt Disney aurait imaginé Mickey dans le train qui le ramenait à Hollywood après son entrevue orageuse avec Mintz. Mickey naissait et Disney avait commencé deux dessins animés pour lui: Plane Crazy et The Gallopin' Gaucho, lorsque l'industrie du cinéma fut profondément bouleversée par le succès fulgurant du Chanteur de Jazz, le premier film parlant. Disney vit rapidement que son avenir dépendait de sa capacité à intégrer le son dans ses dessins animés.
Laissant en suspens deux projets en cours, il programma un nouveau dessin animé de Mickey destiné à la sonorisation. -Walt Disney prêtait sa voix à Mickey durant deux décennies, il avait alors 26 ans-. Avec sa troupe, il mettait en place Streamboat Willie. Lors d'une soirée mémorable, Disney et ses collaborateurs présentèrent à un parterre d'épouses et de petites amies un extrait de cette série. Roy Disney projeta le film, pendant que dans une autre pièce, son frère avec Iwerks, Jackson Clark et Cie improvisaient l'accompagnement sonore en direct. Cette expérience grossière convainquit Walt qu'il était sur la bonne voie. Mais en septembre 1928, lorsqu'il fit appel à un arrangeur professionnel, et se rendit à New York pour se procurer un appareil d'enregistrement clandestin, ce fut un désastre! Disney ne voulut pas en rester là, il demanda plus d'argent en Californie et fit retirer le film en ajoutant un système basé sur les rebonds d'une balle pour indiquer le rythme et le mouvement. Cette fois, tout marchait parfaitement. Lors de sa sortie au Colony Theater, le public fut très enthousiaste et Walt se vit offrir un contrat de distribution par un homme d'affaires, Pat Powers. Le Mickey qui perça l'écran à la fin des années 20 n'était pas encore tout à fait le personnage bien élevé que nous connaissons aujourd'hui.
Pour gérer la partie musicale, Walt Disney engagea Carl Stalling, une vieille connaissance. Ce dernier était un dur à cuire qui ne craignait pas d'affronter son patron. Il y eut de fréquentes disputes sur les respectives de la musique et du visuel dans un dessin animé. Ces désaccords se réglèrent de manière intéressante: le studio réaliserait 2 séries. Dans les films de Mickey, l'action et les gags prédomineraient, la musique ne servant qu'à les mettre en valeur; Dans une autre série, la musique et l'animation se mêleraient pour donner naissance à Silly Symphonies. Bien que moins populaires que les films de Mickey, les Silly Symphonies eurent un succès honorable. 
En 1930, nouvelle crise au studio: les départs de Ub Iwerks et Carl Stalling.  Iwerks fut engagé par Powers pour réaliser une série de dessins animés, non sans mal car il y avait un marché entre Powers et Disney qui refusa. Stalling partit persuadé que sans Iwerks, la bulle Disney éclaterait. Disney signa un contrat avec Columbia Pictures et le popularité croissante de Mickey assura le succès. Fin 1930, un limier apparut dans The Chain Gang et devint rapidement un compagnon fidèle de Mickey, ce fut Pluto.
En 1931, les histoires étaient élaborées visuellement autant que verbalement. Elles étaient notées à la façon des bandes dessinées, sur des carnets. Très vite, le studio inventa le story-board, une idée du dessinateur Webb Smith. Plus pratique quand il y a des changements à faire au niveau des images, elle était adaptée au style de Disney. S'il ne dessinait plus, il participait à l'élaboration du story-board, en contrôlait la structure d'ensemble et obligeait les scénaristes à des prouesses d'inventivité.
Fin 1931, le coût d'un dessin animé de 8 minutes était porté à plus de 13.000$, une somme considérable pour l'époque. (pour un film équivalent, les autres studios atteignaient parfois au maximum 2.500$).. En 1932, Disney signa avec Technicolor qui lui donna pour deux ans, l'utilisation de leur nouveau système à trois bandes pour l'animation (c-à-d, trois pellicules pour produire l'éventail complet des couleurs). Les films de Mickey restaient néanmoins en noir et blanc, seules les Silly Symphonies bénéficièrent des avantages de la couleur. Deuxième raison de l'accroissement de l'inventivité, l'arrivée de Albert Hutter, un dessinateur suisse profondément imprégné des traditions du folklore européen et des contes de fées médiévaux. En 1933, Hutter conçut les décors et les personnages principaux de ce qui devait être à l'époque le plus grand succès de Disney: Les Trois Petits Cochons.
Succès après succès de Mickey et Pluto,  la naissance de Donald en 1934. Mickey était devenu un symbole national et était censé se comporter correctement en toutes circonstances. S'il lui arrivait de commettre un écart, le studio était immédiatement inondé de lettres de parents en colère ou d'associations de vigilance... En même temps qu'elle perfectionnait son savoir-faire, l'équipe Disney continuait de s'accroître, intégrant de talentueux jeunes hommes. Le studio aussi se développa, en quatre ans, sa superficie passa de 150 à 2.000 m² et le bâtiment comportait deux étages destiné à l'animation.

 

 

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