| Le Monde de Nemo est son 72ème long métrage en dessin animé. 
              Il sort en Noël 2003 sur les écrans.
 Durée de ce classique: ... minutes
 
 Avec "Le Monde de Nemo", les créateurs oscarisés 
              de "Toy Story", "1001 Pattes" et "Monstres 
              et Compagnie" explorent les profondeurs du monde sous-marin...
 Le film suit le périple amusant et riche en évènements 
              de deux poissons, le prudent Marin et son fils Nemo, séparés 
              lorsque ce dernier est capturé et envoyé loin de la 
              Grande Barrière de Corail, dans un aquarium.
 
 
  Malgré 
              sa terreur de la pleine mer, Marin s'engage dans un dangereux voyage 
              à la recherche de Nemo. Avec l'aide de Dory, un charmant 
              poisson à la mémoire défaillante, Marin se 
              révèle le héros d'un voyage épique pour 
              sauver son fils. 
 Coécrit et réalisé par Andrew Stanton, nommé 
              à l'oscar et coréalisateur du succès Disney/Pixar 
              de 1998 "1001 Pattes" et coscénariste des 4 précédents 
              films Disney/Pixar, "Le Monde de Nemo" repousse leslimites 
              de l'art et de la technique de l'animation par ordinateur et nous 
              fait découvrir un incroyable monde sous-marin peuplé 
              de personnages mémorables.
 John Lasseter (vice-président éxecutif de la création 
              chez Pixar) est le producteur éxécutif du film. Franck 
              Dubosc, Sami Nacéri et David Ginola prêtent leurs voix 
              à la version française du film.
 
 Nouveau record au box-office américain, le roi des animaux 
              nest plus un lion mais un poisson. Nemo dépasse allègrement 
              les 335 millions de dollars de recettes aux Etats-Unis. Comme à 
              son habitude, Pixar développe le même schéma 
              narratif que dans ses précédents films, celui de la 
              recherche de lêtre aimé face aux dangers du monde 
              environnant.
 Mais le choix de toujours nous resservir la même recette fonctionne 
              til encore ici ? La réponse est oui, et plutôt 
              deux fois quune.
 Tout dabord parce que les péripéties du Monde 
              de Nemo sont celles du conte merveilleux. Ceux ayant lu "La 
              morphologie de conte" de Vladimir Propp comprendront sûrement 
              le bon fonctionnement et la normalité de la chose. Mais c'est 
              dans son aboutissement émotionnel que Pixar réussit 
              son coup de maître. Andrew Stanton nous conduit sur le chemin 
              de la perfection numérique, à la limite dun 
              monde où cette technologie et la réalité se 
              rejoindraient, et ou losmose des deux permettrait à 
              lanthropomorphisme si cher à lanimation de donner 
              naissance à de véritables animaux dotés de 
              raison.
 Grâce à lintensité dramatique du récit, 
              à la fois violent et onirique, tourmenté et comique, 
              Pixar nous emmène à 20.000 
              lieux de certaines uvres puériles et inconsistantes 
              de Disney. Si le montage alterné permet au spectateur de 
              suivre lévolution de deux mondes distincts, cest 
              surtout dans celui regroupant Marlin et Dory que le public adulte 
              se retrouvera. Dangers aquatiques, monstres fabuleux, contrepoint 
              comique, toute la recette Pixar fonctionne. Le seul bémol 
              du film serait peut être l'inscription THE END indiquant la 
              fin d'un rêve, celui du retour à la surface.
 La composition des cadres permet également de joindre à 
              la technique numérique de lanimation toute la beauté 
              de la forme picturale. De mémoire, jamais les décors 
              dun film danimation nont accrochés avec 
              autant dinsistance les pupilles du spectateur. La lumière 
              filtrant locéan ressemble à celle de La ligne 
              rouge de Terrence Malick, tandis que lon à limpression 
              de redécouvrir une palette de couleurs oubliées, riches 
              et flamboyantes, à la manière du Technicolor de la 
              période classique.
 De vieilles tortues routardes en requins (marteaux) végétariens, 
              de références cinématographiques visibles (Shining 
              et Psychose par exemple) en références plus subtiles 
              (le requin blanc se prénomme Bruce comme celui baptisé 
              par Spielberg dans Les dents de la mer), Pixar nous délivre 
              assurément lun de ses meilleurs cru et peut être 
              même le meilleur. Le papa de 1001 pattes 
              prouve une fois encore quil sait mettre en scène avec 
              autant si ce nest plus defficacité que John Lasseter 
              lui-même.
 Plongez-y.
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