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Hidden Mickeys |
Le Bossu de Notre-Dame est son 26ème long métrage en dessin animé.
Il sort en 1996 sur les écrans. Durée de ce classique : 87 minutes
Comme Pocahontas, le Bossu de Notre-Dame a tenté de séduire le
public adulte, et encore une fois, l'expérience ne fut pas
véritablement un succès. Non qu'on ait commis les mêmes erreurs.
Si par endroits, le scénario diffère sensiblement du récit de
Victor Hugo, il laisse pratiquement intacte la complexité du roman
et donne ainsi une intrigue propice à de riches développements
psychologiques. En fait, les réalisateurs -de nouveau Gary
Trousdale et Kirk Wise- et les animateurs ont frôlé un remarquable
tour de force. La désir de fuir dans le monde quotidien qui habte
Quasimodo est habilement traîté, Esméralda possède une
sensualité jusqu'alors étrangère aux canons disnéyensn et Frollo,
le méchant, apparaît plus comme un homme doutant de lui-même que
comme une incarnation du mal.
En outre, cette oeuvre est une grande réussite cinématographique.
C'est certainement l'un des meilleurs films d'animation par la
qualité de sa direction artistique, de ses maquettes et de ses
décors. Elle redonne vie au Paris du Moyen Age et à son humanité
grouillante. Malheureusement, l'animation de ses personnages
présente parfois des faiblesses. Personne ne semble avoir
déterminer la taille de Quasimodo. Dans certaines séquences, il
est aussi grand qu'Esméralda, dans d'autres, on dirait un des sept
nains. Il est probable que si l'équipe de réalisation avait eu
plus de temps pour achever ce film, ce genre de défaut aurait été
remarqué. Ce qu'on l'on ne pouvait éviter, toutefois, c'est le
problème de Quasimodo lui-même.
La plupart des adultes n'ont eu aucun problème avec
"Quasi". Certains enfants, en revanche, furent effrayés.
Dès lors, il leur était difficile de voir en lui un héros
sympathique. Autrement dit, une part importante du public des films
d'animation a décroché de l'intrigue, sans aucun élément ou
presque sur quoi se replier. Les gargouilles parlantes, par exemple,
ne surprennent guère un enfant de sept ans. En outre, le film donne
une image trop édulcorée des horreurs de la lutte des classes
médiévales pour véritablement passionner de jeunes adultes. Ce
classique aurait pu être un chef d'oeuvre. Il laisse le spectateur
sur sa faim.
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