La Petite Sirène est son 20ème long métrage en dessin animé.
Il sort en 1989 sur les écrans. Durée de ce classique: 79 minutes
John Musker et Ron Clements furent
désignés pour le réaliser. Alors qu'il avait passablement avancé
dans la pré-production, ils font la connaissance de Howard
Ashman -parolier de la célèbre Petite Boutique des horreurs- qui
avec son partenaire Alan Menken, avait été recruté pour écrire
une des chansons d'Oliver et Cie. "Nous ne savions pas
grand chose sur Howard, dit Clements, sauf que nous aimions sa Petite
Boutique. Je crois que notre premier contact avec lui fut une
note sur Sébastien. Sébastien était un crabe peut-être un peu
solennel... La note de Howard disait:"Pourquoi ne pas
transformer Sébastien en rasta?".
Au début, l'idée leur parut légèrement grotesque, mais
concrètement, elle était tout à fait sensée car elle donnait à
Sébastien une nouvelle personnalité. En outre, elle permettait à
Ashman et Menken d'insérer quelques airs jamaïcains dans leur
musique. Musker et Clements furent totalement convaincus.
"Il connaissait les films de Disney, dit Musker, et il avait
une connaissance encyclopédique des comédies musicales
américaines. De plus, il nous a montré que ce qui fonctionne pour
une comédie musicale peut également fonctionner pour un film
d'animation. Walt comprenait cela, bien sûr, mais plus que tout
autre, ce fut Howard qui l'a appris à notre génération."
Tout cela eut pour résultat qu'Ashman devint producteur du film,
avec Musker, et contribua de mille façons à son évolution. Le
récit d'Andersen conserva son cadre historique en ce qui concernait
l'histoire d'amour, mais subit un traitement plus contemporain lors
des scènes sous-marines. Ariel, l'héroïne, devint une adolescente
pleine de cran, et Ursula, la méchante à qui Pat Carroll prêta sa
voix, s'avéra être un personnage splendidement kitsch que l'on
pourrait imaginer tout droit sorti d'un piano-bar de West Village.
Le triste dénouement d'Andersen fut toutefois transformé en happy
end. Au regard des conventions des films d'animation Disney, cette
solution était tout à fait acceptable.
La Petite Sirène se révéla être le plus émouvant des
longs métrages animés sortis du studio Disney depuis des
décennies. La critique et le public tombèrent pareillement
amoureux de l'héroïne et furent transportés par les chansons
plein d'entrain d'Ashman et Menken, surtout par "Under the Sea",
un reggae qui devait leur valoir un Academy Award. En outre, et ce
fut important pour l'avenir de l'animation de Disney, ce public se
composait en grande partie de jeunes adultes, dont beaucoup virent
le film plusieurs fois.
En outre, Ashman, Musker, Clements et le reste de l'équipe Disney
offraient maintenant des produits plus dans le vent et plus
sophistiqués que tout ce qui avait été donné à voir dans un
passé récent. Ce fait, qui séduisit les adultes comme les
enfants, allait caractériser le renouveau de l'animation Disney
inauguré par La Petite Sirène.
Nous pouvons suivre Ariel dans : La petite sirène 2, retour à l'océan. C'est la fille d'Ariel et de
Éric qui est l'héroïne de ce classique.
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