PRESENTATION:


Si je vous dis : PIXAR. Vous connaissez ? Toy story 2 sort à peine, 1001 pattes et bien sûr Toy Story, premier du nom.

Mais ce que vous ne saviez peut-être pas c’est que PIXAR, avant de devenir célèbre a débuté en faisant du court-métrage. Pour mieux comprendre, revenons sur le petit historique de ce créateur de films "nouvelle génération".

En 1986, Steve Jobs rachète la société à Lucasfilm et en fait une firme indépendante. La même année, leur premier né, Luxo Jr est nominé pour l’oscar du meilleur court métrage. A peine un an et PIXAR atteint déjà des sommets. Le court métrage ne recevra pas l’oscar mais plus de 20 prix à travers le monde ; à croire que le jury des oscars était blasé… La petite lampe héroïne de cette histoire deviendra dès lors l’emblème du studio.

En 1987, le court métrage Red’s Dream remporte le prix du festival du film d’animation de Zagreb. Il raconte les rêves d’un monocycle (si, si !! je vous assure…).

Pixar garde le rythme et sort en 1988, le court métrage Tin Toy. Véritable prouesse créative et technologique - un jouet rencontre pour la première fois un bébé -, le film remporte l’oscar du meilleur court métrage. Grâce à l’animation du visage de ce bébé, PIXAR réalise un travail qui augure du meilleur.

En 1989, à l’affût de nouvelles technologies et de nouveaux défis PIXAR réalise son premier court métrage 3D en 3D stéréoscopique ( en clair : qui nécessite le port de lunettes pour le voir en 3D comme pour certains films à la Géode ou dans les parcs d’attractions…). Knickknack, c'est l’aventure d’un bonhomme de neige qui essaye de s’échapper de sa boule de neige en plastique. La qualité du travail du studio est sans faille.

Une société si talentueuse et novatrice ne pouvait qu’intéresser le géant Disney, qui signe en effet en 1991 avec PIXAR pour le développement commun de trois longs métrages. Steve Jobs est un homme heureux, qui s'engage alors pour une collaboration, et non une vente ! La différence ? PIXAR reste totalement indépendant du gigantesque studio hollywoodien et la liberté créative de la société est ainsi préservée. Steve Jobs a atteint son but. John Lasseter et lui vont enfin pouvoir mener à bien leurs projets…

Jobs par-ci, Lasseter par là. Si vous voulez en savoir plus, suivez le guide :

>Durant les 3 années suivantes, le studio travaille sur de nouveaux programmes conjointement au développement de leur premier long métrage. Ce film est un projet étonnant : l’histoire est racontée du point de vue des jouets. Un concept un peu fou mais qui paraît tout de suite plus logique lorsque l’on fait l’effort de se souvenir des courts métrages de la société. Les aventures d’une lampe, d’un monocycle, d’un jouet et d’une boule de neige, montrent en effet la fascination de ces créateurs vis à vis de ces objets qui nous entourent.

1994 : Toy Story sort sur les écrans. Succès mondial. Pixar est sur le devant de la scène, reçoit les éloges de la critique. Disney semble déjà perdre pieds. Ce film ne comporte que quelques scènes "à la Disney" (chansons…), et témoigne d'un regard plus mature et très rafraîchissant. John Lasseter reçoit un oscar spécial. Comme je le disais : pour PIXAR, succès total.

1997, alors qu’ils annoncent une suite directe de leur long métrage pour une sortie vidéo, PIXAR "lache une bombe" : leur court métrage Geri's game. Finis les jouets, c'est un vieil homme joueur d'échecs qui prend le relais. Ce court métrage repousse toutes les limites techniques et présente le premier rendu convainquant d’être humain. Il remporte l’oscar de sa catégorie, rien de moins que le onzième pour PIXAR…(d’ailleurs si vous en avez trop, messieurs Jobs et Lasseter, vous pouvez toujours nous en envoyer un ; on le prendra avec plaisir J !)

Novembre 1998 : 1001 pattes sort au cinéma et connaît aussi un succès économique et critique. Dorénavant le film a une identité : PIXAR. Une pincée de Buster Keaton, un soupçon de Tex Avery, pas de musiques niaises "à la Disney"…La même année, après avoir vu quelques extraits de Toy Story 2, Disney décide finalement de sortir le film au cinéma.

Succès aux Etats-Unis en novembre 1999 pour Toy Story 2. Ca devient vraiment une habitude…

2 Février 2000, le film arrive sur les écrans français le site internet www.cine-courts.com fait un gros plan sur PIXAR ! Un peu d’autopromo, ça peut pas faire de mal !

Voilà, normalement si vous avez lu jusqu’ici vous devez en connaître un peu plus sur la société PIXAR. On va donc pouvoir passer à la critique de Geri's game, un de leurs meilleurs courts.


LES COURTS-METRAGES:


GERI’S GAME : (présent dans le DVD 1001 Pattes)

Un parc. Les oiseaux volent. Le doux bruit des enfants qui jouent au loin. Une main pose un échiquier sur une table, un vieillard sort d’une boite marqué PIXAR les pièces, et les met en place. Il s’assoit à la table, la partie peut commencer…

Geri’s Game, c’est le court métrage par excellence. Un film fondé sur une idée saugrenue qui ne trouve sa place que dans le format court. Tout est ici en images de synthèse. Rien n’existe. On pourrait vous montrer des vaisseaux gigantesques ou bien des dinosaures verts, mais non ! On découvre un vieil homme qui joue aux échecs… Plus simple ? Loin de là : il est bien connu que l’être humain est probablement l’animal le plus difficile à reproduire en synthèse. Jan Pinkava fait un choix audacieux, car le personnage de Geri se doit d’être comique, aussi bien au niveau des mouvements que des expressions.

Il suffit de voir le court métrage pour se rendre contre que le contrat est parfaitement rempli. Le réalisateur et toute son équipe ont su détourner la difficulté en créant un véritable personnage qui semble aussi vivant que vous et moi, mais qui "respire le personnage de cartoon". Un compromis original qui fait de Geri l’un des personnages les plus attachant jamais créés en images de synthèse. Cette réussite technique et artistique valait déjà largement l’oscar qu’a remporté le film, mais le scénario fonctionne à merveille lui aussi. Bref, ce court métrage est indispensable et vous pourrez le trouver sur le dvd et sur la cassette vidéo de 1001 pattes.

Un mot sur ce dvd. En plus de regrouper Geri’s game et 1001 pattes (excellent aussi !), il vous offre les deux bêtisiers du long métrage au format plein écran. Il est aussi le premier dvd à ne pas passer par une pellicule ; il s’agit d’un transfert entièrement numérique d’un disque dur vers le dvd. L’image et le son sont donc parfaits.

Pour finir, sachez que vous retrouverez Geri dans Toy Story 2, où il tient le rôle d’un réparateur de jouets. Geri, tu peux continuer à sourire, tu es le premier acteur virtuel qui possède deux rôles différents dans des films de synthèse… A quand la biographie et l’interview J ?

Vous pourrez trouver le DVD aux éditions WARNER HOME VIDEO France au prix de 199frs.

LUXO Junior (1986) :

Durée : 2 minutes 30
Réalisation, scénario, et conception : John Lasseter
Production : Pixar animations studios
Distribution : Gaumont Buena Vista International

Premiers pas dans la 3D : pour ceux qui se sont toujours demandés d'où venait la petite lampe sur le logo de PIXAR, la section image de synthèse de Disney dirigée par John Lasseter et responsable d'un certain dessin animé sur des jouets, voici de quoi les éclairer : Luxo jr. - présenté avant Toy story II dans les salles - est l'histoire de deux lampes, la mère et le petit, qui s'amusent avec un ballon. Passionnant, non ? Et bien si. Le premier court métrage de la fabuleuse équipe est un joyau qui, phénomène rare dans l'animation en image de synthèse, n'a rien perdu de son intérêt après 14 ans passés sur les écrans et plus de 20 prix raflés dans les différents festivals. Le plus grand talent de John Lasseter est sans doute de bien prendre en compte les limites des images de synthèse au moment où il conçoit ses films. Alors que les textures de peau et l'apparence humaine ne sont pas encore tout à fait au point, il invente une histoire sur des jouets en plastique, matière lisse et unie. Même chose pour Luxo jr qui n'a pas révolutionné le monde de l'animation en 1986 - les textures chromées sont à la mode depuis bien plus longtemps - mais qui doit son succès à un humour bon enfant, jamais puéril et surtout à un sens de la mise en cadre toujours parfait. Reconnaissons enfin à John Lasseter le génie de donner miraculeusement vie à n'importe quelle forme inanimée : une lampe (Luxo JR.), des jouets (Tin Toy, Toy Story I et II), des retraités (Geri's Game),…



LES FONDATEURS


JOBS et LASSETER

Parlons maintenant de deux noms souvent cités dans ce sujet ; et pour cause : Jobs et Lasseter sont à la tête des 430 employés que compte PIXAR.


STEVE JOBS

Steve jobs est le président de PIXAR. En gros, c’est lui le "chef" . Il faut dire qu'il a le passé qui convient. En 1976, il fonde une toute petite société très peu connue : Apple, je crois ! Je me suis renseigné et il paraît que cette "micro société" a révolutionné l’ordinateur personnel dans les années 80, grâce à un certain Macintosh… Les révolutions semblent plaire à cet homme qui fonde PIXAR en 1986 et produit 3 des 6 meilleurs films d’animation de l’histoire (ventes vidéo). Le studio PIXAR prépare actuellement son quatrième long : MONSTER, inc. Au rythme où vont les choses pour Jobs et Lasseter, il se pourrait bien que ces deux hommes soient en train de révolutionner le cinéma d’animation…


JOHN LASSETER

C’est le deuxième "homme fort" de PIXAR : à la fois vice-président du studio, animateur, et réalisateur. Ouf !

Il était derrière la caméra (virtuelle) des films Toy Story et 1001 pattes, mais aussi des courts métrages Luxo jr, Red’s Dream, Tin Toy, et Knickknack. Il est aussi à l’origine de divers effets spéciaux, en particulier de l’un des premiers effets de synthèse de l’histoire du cinéma : dans Le secret de la pyramide, de Steven Spielberg (Young Sherlock Holmes, 1985). Lasseter rejoint PIXAR en 1986, après avoir passé cinq ans en tant qu’animateur chez Disney. Ce diplômé de l’Institut des Arts de Californie avait donc tout ce qu’il fallait pour réussir…

Sachant tout cela, on comprend mieux le succès de PIXAR et une question nous brûle les lèvres : y aura t'il de nouveaux courts métrages "pixaresques" ? La réponse est OUI, puisque les nouveaux outils à tester ne manquent pas, et qui y a t'il de mieux qu’un court pour expérimenter J !


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Informations provenant de http://www.cine-courts.com et écrites par Guillaume Lubrano