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Hidden Mickeys |
Aladdin est son 23ème long métrage en dessin animé.
Il sort en 1992 sur les écrans. Durée de ce classique: 86 minutes
Faites trois voeux... Et imaginez-vous sur un tapis volant. Vous voici dans le plus
spectaculaire, le plus grandiose et le plus drôle des Grands Classiques de Walt Disney
Ce classique connaîtra un succès encore plus grand que son prédécesseur.
La force d'Aladdin réside dans sa subtile inventivité, dans la
stylisation et la rutilance de ses images.
Ceci fut la troisième réalisation conjointe de John Musker et Ron
Clements, qui en furent également producteurs et directeurs du
scénario. Howard Ashman et Alan Menken furent une nouvelle fois mis
à contribution et écrivirent six chansons pour le film (seulement
trois furent utilisés) avant qu'Ashman, malade depuis un certain
temps, ne succombe du SIDA. Après sa mort, Tim Rice -qui avait
été le parolier de la comédie musicale Evita- fut appelé pour
écrire les chansons restantes avec Menken.
Le style d'Aladdin doit énormément à l'arrivée, au studio,
d'Eric Goldberg -célèbre à l'époque pour la finesse de ses
publicités animées. Si Goldberg se vit principalement chargé
d'animer le Génie, son influence se fait sentir dans tout le film,
à travers son graphisme influencé par la calligraphie arabe et par
le héros de Goldberg, Al Hirshfeld, maître de la caricature
ondulante.
L'atmosphère Mille et Une Nuits du film doit aussi beaucoup aux
plus de 1800 photographies prises par le superviseur de maquettes,
Rasoul Azadani, dans sa ville natale d'Ispahan en Iran.
Hormis le Génie, la plus forte personnalité est Jafar, le
diabolique vizir animé par Andreas Deja. Avec ses larges épaules,
sa bouche élastique, ses sourcils arrogants et sa barbe
hiéroglyphique, ce personnage est une réelle invitation à
l'inventivité -dont Deja a tiré le meilleur parti.
Le personnage d'Aladdin, en revanche est décevant -peut-être les
réalisateurs ont-ils voulu le rendre trop contemporain. Aladdin
ressemble à un petit voyou de banlieue, constamment déphasé par
rapport aux autres personnages. Jasmine, elle, est une fringante
héroïne. Nombre de personnages secondaires, très bien dessinés, égaient
le film, parmi lesquels on peut citer Abu, le singe d'Aladdin,
Rajah, le petit tigre de Jasmine et Iago, le perroquet de Jafar.
Aladdin montre des décors spectaculaires et des exemples d
'animation stupéfiants. Mais en définitive, ce qui rend le
film inoubliable, c'est la brillante collaboration entre Robin
Williams et l'équipe d'animation d'Eric Goldberg pour la création
du Génie. Williams est bien sûr célèbre pour ses improvisations
au cours desquelles il se met dans la peau de toutes sortes de
personnages -célèbres, infâmes, anonymes et androgynes.
Travaillant à partir de sa voix, les animateurs ont brillament
réussi à saisir la personnalité caméléonesque de Williams.
Et à sa sortie, comme son prédecesseur, il a battu tous les
records au box-office des films d'animation et figure parmi les plus
gros succès financiers de l'histoire du cinéma, toutes catégories
confondues.
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